Tour d’aiguillage Wellington

un "bâtiment-machine" transformé en une "machine-culturelle"

Tour d’aiguillage Wellington 1 / 5 informations

Projet
Tour d’aiguillage Wellington
Année
2014
Prix
Finaliste du concours pour la requalification de la Tour d’aiguillage Wellington, 2015

actualisation d’une architecture patrimoniale
Les interventions architecturales proposées pour requalifier la tour d’aiguillage Wellington s’appuient sur sa fonction historique et permettent d’en actualiser la vocation. D’un « bâtiment-machine », dont la position stratégique permettait de gérer le confluent des réseaux ferroviaire et fluvial, la tour d’aiguillage est transformée en une machine-culturelle ouverte à la collectivité, articulant dorénavant la rencontre des réseaux piétonnier de la Promenade Smith et cyclable/skiable du circuit du Canal de Lachine.
Notre approche, pour adapter ce bâtiment patrimonial à sa nouvelle vocation, est respectueuse du bâtiment existant et contemporaine. Au monolithe blanc, lisse et assez opaque, se greffent des vides dessinés par des structures en acier noir qui définissent des lieux pour la nouvelle « machine-culturelle ». Ces structures et leurs vides s’inscrivent dans le paysage industriel en continuité avec les structures similaires en acier noir des ouvrages d’art adjacents : le pont pivotant du canal et les structures de caténaires ferroviaires. À l’extrémité nord du monolithe, une structure prolonge le volume du bâtiment en le dessinant dans l’espace. Des escaliers d’issue, avec marches et garde-corps en acier ajouré noir, s’y déploient verticalement de façon tout aussi aérienne. Au rez-de-chaussée, du côté de la nouvelle place de la Promenade Smith, une structure similaire dessine une marquise, créant un volume extérieur habitable qui prolonge l’activité du café culturel, animant la place publique.
À la tombée du jour, les structures d’acier noir disparaissent lentement contre le ciel et laissent place à deux lanternes. La toiture de la marquise revêtue de polycarbonate blanc illuminée le soir participe à l’activation de la place. Le volume du nouvel ascenseur, enveloppé par les escaliers extérieurs, se retourne sur le toit, et illuminé il devient signal dans le quartier.


une architecture industrielle réinvestie
Au rez-de-chaussée, une grande ouverture horizontale découpée dans le mur du côté de la Promenade Smith permet au café culturel de se déployer vers l’extérieur. Une large fenestration avec portes coulissantes aux cadres noirs, révèle la nouvelle nature publique du bâtiment. À l’intérieur, le café culturel, espace de diffusion aux multiples usages, occupe un long volume parallèle à l’espace public. Une bande de services est adossée contre le talus ferroviaire. On y retrouve, entre autres, des présentoirs pour les magazines spécialisés, des postes audio et vidéo et un comptoir d’information qui permet d’aiguiller les visiteurs.
Un nouvel escalier met en communication les trois niveaux de la tour maintenant accessibles au public, réaffirmant l’importance originale de la tête du bâtiment avec sa vigie tout en haut. À chaque niveau, à la pointe du bâtiment, l’espace est aménagé pour permettre au public de s’asseoir, lire, consulter des contenus audio et vidéo, prendre une pause, tout en ayant une vue sur le canal. À l’autre extrémité du bâtiment, un ascenseur permet l’accessibilité universelle jusqu’au toit, où une terrasse et une aire d’agriculture urbaine sont aménagées. Le public peut y découvrir une vue imprenable sur le quartier et le canal.
Au deuxième niveau, un espace de laboratoire est aménagé. Un laboratoire médiatique, composé d’une « boîte noire » et d’un atelier de fabrication, accueille les artistes en résidence, des ateliers et des discussions. À l’aide de volets et de parois pivotantes acoustiques, une partie de l’espace, un lieu diurne à la fenestration généreuse, peut se transformer en un lieu de diffusion multimédia isolé de la lumière et du son, et devient la « Boîte noire».
Au dernier niveau, le public accède à l’espace de la galerie – lieu flexible utilisé en alternance pendant l’année comme espaces collaboratif et événementiel – qui donne à voir les œuvres et les propositions des artistes en résidence.

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